mercredi 9 décembre 2015

La SaintéLyon

...#Nous y voila, le 5 décembre est finalement arrivé bien plus vite que prévu. La préparation a été dur mais bien faite. En 5 semaines, plus de 630 kilomètres de vélos et plus de 550 kilomètres de courses a pieds au compteur. Une petite douleur au genoux survenue deux semaines avant l’échéance me fait un peu douter et me rappel le mauvais souvenir d'une fameuse tendinite... Pourvu que ça tienne le jour J.

Sur le trajet me menant a Saint-Étienne, je regarde au loin les Monts du Lyonnais plongés dans la nuit et je me demande quand même dans quoi je me suis lancé... Une fois arrivé sur place, il y a du monde de partout. Moi qui aime être un peu a l’écart pour me préparer tranquillement c'est raté. 7000 personnes vont prendre le départ de la course et comme je ne veux pas me retrouver coincé dans la foule je me dirige vers la ligne de départ pour être sur d’être pas trop mal placé. Chose faite, il ne me reste plus qu'a patienter avant de libérer les chevaux...
 

Tout les voyants sont au vert pour faire une bonne course. En plus, cette fois-ci j'ai la chance d'avoir deux équipes de choc qui vont ce relayer toute la nuit avant chaque ravitos pour m'assister pour que je ne manque de rien.
L'ambiance est juste incroyable, a quelques secondes du départ les dossards élites nous rejoignent. Minuit, ça y'ai, c'est partis, les premières foulées me libère totalement de la pression de l’événement. Les 7 premiers kilomètres de plats, avant de sortir de Saint-Étienne et d’entamer les choses sérieuses, me permettent de m’échauffer et de discuter avec quelques visages familiers. Il est temps d'allumer la frontale, les lumières de la ville ont disparues et nous rentrons dans le vif du sujet. La température est idéale, il fera entre 2° et 4° toute au long de la nuit. Au sommet de la première bosse, je me retourne et je suis émerveillé par le serpent de lumière de plusieurs kilomètres de long produit par les frontales de tout les concurrents. Les répétitions de montées et de descentes s'enchainent, mes jambes répondent présentes et je prend énormément de plaisir a courir.
Au 30ème kilomètres, 1ere assistance pour moi, le top, je récupère un bidons pleins et quelques barres énergétiques en un temps record et je file, je suis 85ème à ce moment la, j'arrive au point culminant de la course et je décide d’accélérer un peu le rythme. Les jambes suivent et c'est du pur plaisir. Mais l'erreur serai fatale alors je reste vigilant. Au alentour du kilomètre 40 je commence à reconnaître mes spots d'entraînement. Je suis tout proche de la maison et de ma 2ème assistance ou m'attendent ma chérie, Thibaut et Valentin. Les voilà ! J'avale très vite une banane et je repars aussitôt avec un bidon d'eau et de quoi m'alimenter. Thibaut fait quelques mètre avec moi et me motive encore plus. Je me sent encore très frais et c'est bon signe. Je suis alors 58ème. 


Je continue sur de bonnes foulées et rejoins deux coureurs. Je me dit que je vais rester avec eux car ils ont vraiment un très bon rythme. Si bien qu'on double pas mal de monde. Je m'alimente régulièrement pour ne subir aucune carence, ce qui serai une catastrophe si loin de l'arrivée. Mais la, le gel énergétique que je viens d'avaler à vraiment un mauvais goût, c'était surement le gel qu'il me restai d'une course précédente qui a du périmé, pourvu que ça n'ai aucune incidence... Mais 10 minutes plus tard je commence à avoir des crampes d'estomac et de violents maux de ventre. Je passe vraiment un mauvais moment au point de devoir décrocher et laisser filer les deux coureurs avec qui j’étais. Je boit beaucoup et les douleurs commences à disparaître. Je rejoins ma 3ème assistance à Soucieu ou je change de ceinture pour une nouvelle avec une gourde pleine et des barres comestibles cette fois-ci ! Je m'en veut de ne pas avoir vérifier ce petit détail. J'ai parcouru plus de 50 kilomètres et je suis à ce moment la 44ème. 

 
Je sais que la fin de course va devenir très difficile plus vite que prévu maintenant. Et je ne vais pas me tromper. Quelques kilomètres avant le dernier ravitaillement ou ce trouve ma dernière assistance, mes jambes m'abandonnent. Le mental prend le relais sans problème mais je n'avance plus. Je limite la casse et je passe au dernier ravitaillement de Chaponost à la 38ème positions. Surprise, Julien et Nath sont la. Ils sont venu me soutenir. Ce qui me donne encore plus envie de finir cette course.
Les 15 derniers kilomètres ne seront que souffrance et douleur, aucun plaisir.


Et la, au bout d'interminables kilomètres, je suis à 500 mètres de l'arrivée. Je sais que j'ai perdu quelques places mais ça y'ai je l'ai fait je vais enfin passer sous cette arche d'arrivée si mythique. Julien m'accompagne quelques mètre avant que j'entre dans la Hall Tony Garnier.
 Après 72 kilomètres, 1900m D+ et 6h25m17s de course je franchi l'arrivée à la 46ème position.
Merci a tous pour les encouragements, votre soutiens et votre disponibilité.  
Place maintenant à la récup'.











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